hafid aggoune


---Q U E L L E- N U I T - S O M M E S- -- N O U S- ?

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quatrième de couverture---------------------
revue de presse---------------------
interviews de l'auteur---------------------





« La vie s'arrête lorsque la peur de l'inconnu est plus forte que l'élan. »

------------------------------------------------------Hafid Aggoune


Samuel Tristan est né à quinze ans en fuyant pour toujours sa famille. Depuis il vit à contre-jour, aimant la nuit comme une renaissance. Sous une nouvelle identité, il parcourt l'espace : Sidi Ifni, Djerba, Alexandrie, Beyrouth, Jérusalem, Aden, Venise enfin pour y trouver la fin de sa nuit.
Sainte-Marie-des-Grâces, une petite île près de Venise, où se dressent les bâtiments d'un hôpital désaffecté. En attendant que les propriétaires y construisent leur résidence, l'île doit être préservée des rôdeurs. Une jeune femme y habite déjà, qui se charge d'entretenir le potager et de nettoyer les allées. Pour l'aider dans sa tâche, Samuel Tristan accepte de la rejoindre pour neuf mois. Deux solitudes au milieu des ronces et du silence.
Samuel tristan ne dort plus car la nuit ignore le mensonge. Sur l'île, il s'acharne à repousser les ronces comme s'il tentait d'abattre les démons de la peur. Lançant ses coups jusqu'à ce que la nuit recouvre tout. Jusqu'à ce que le chemin retrouve sa lumière. Puis il quitte l'île pour habiter un temps Venise. Pour y creuser plus profondément sa solitude.

Dans un style simple et poétique, Hafid Aggoune propose, avec ce deuxième roman, un récit ténu mais très intense. Deux temps s'entrecroisent, l'instant de la fugue et le présent habité par la nuit. À l'espoir inextinguible des Avenirs succède ici une vision plus sombre du monde, marquées par une écriture plus heurtée, avec cependant de splendides éclats de lumière.


EXTRAITS

«Je n'ai jamais voulu d'une vie comme tout le monde. Mon enfance est un marécage brumeux où j'ai passé mes jours et mes nuits à crier vers un ciel vide. Je n'existais pas. L'enfant calme, la mer de sérénité, la paix intérieure : personne ne me voyait saigner en dedans, personne ne pouvait comprendre que c'était fini, dès les premiers mois. Mon âme était déchirée ; éparpillée aux quatre vents. Si les livres n'avaient pas été là, je serais mort dans cette forêt. Lire m'a sauvé la vie et le voyage a commencé. Les mots sont mon sang, mon fouet, mon feu.»




«Fuis, chasse la honte de ton corps, arrache la culpabilité de ta tête, griffe les remords, échappe-toi, pense à toi, protège l'amour qui te contient, que tu contiens, garde-le pour tes pas sur terre, donne-le aux visages dont tu ignores tout, préserve tes caresses pour la peau qui te rend la félicité.
N'aime pas, n'aime plus quand l'autre est absent à lui-même, absent à toi, laisse le vent l'emporter.
Toi, ton corps, ta bouche, tes mains, à toi, de toi, pour toi.
Cours, vole, regarde le monde, il est plus grand que tes tristesses, vis, sois cruel, égoïste généreux, cherche-toi. Plus tu seras toi-même, plus tu seras limpide et clair.
Donne à qui sait lire ton âme, fuis qui la déchire, car tu n'as pas le temps.»



PRESSE

"Remarqué pour Les Avenirs, Hafid Aggoune s'impose avec Quelle nuit sommes-nous ?, comme l'un d'un auteurs les plus prometteurs de cette période. Un livre pétri d'une sombre chaleur enveloppant les mystères du destin."


"Les identités de Samuel Tristan, le héros de ce superbe récit, sont aussi nombreuses que les nuits, tantôt calmes, tantôt fébriles, dont il aime à épuiser les ressources, les surprises et les secrets. Ce bipède nocturne est un déraciné par vocation. Il est né quinze ans après avoir vu le jour quand, rompant avec son village, son milieu et sa famille, il épuise tous les possibles de Djerba à Alexandrie en passant par Beyrouth et Jérusalem, ces lieux où l'esprit souffle sur les braises de l'histoire et sur les déchirures d'appartenances complexes, assumées ou inassouvies. Le hasard le conduit à Venise, sur l'île abandonnée de Sainte-Marie-des-Grâces, dans ce qui fut autrefois un hôpital, où se tapit une femme mystérieuse qu'il ne désire ni ne rejette tant elle semble se confondre avec les pierres burinées avec le temps. Ce cadre insulaire, propice au huis-clos ou à l'utopie chez d'autres auteurs, Samuel Tristan le met à profit pour se livrer à un travail aussi titanesque que vain ; ouvrir un chemin au milieu d'une végétation hostile dont les ronces sont aussi piquantes que les épreuves d'une existence marquée par une secrète blessure dont nous ne serons jamais rien si ce n'est qu'elle contribue à la richesse du personnage. Ce curieux rocher de Sisyphe, qui a aussi un aspect prométhéen, est la planche de salut ou d'évasion d'un être obsédé par la fugue, l'exil, les voyages, le travestissement et les marges amoureuses dont il préfère évoquer les stigmates pour mieux préserver le secret de leurs hypothétiques charmes sulfureux. Dans un style d'une étonnante pureté, Hafid Aggoune se livre par le biais d'un mutisme éloquent, imposant une modernité de l'écriture par le recours aux procédés en apparence classique de la narration, des descriptions et des dialogues, autant de trompe-l'oeil dissimulant une déstructuration du récit. Venise la lumineuse est là pour réchauffer de ses rayons une vision sombre du monde que le lecteur partage souvent sans jamais oser se l'avouer. En dépit de sa jeunesse, Hafid Aggoune est comme un grand frère qui nous aide à nous frayer un chemin dans le maquis de l'existence par le biais de splendides et âpres fulgurances.
Un très beau livre, l'un des très rares de cette rentrée littéraire à mériter un prix."



--------------------------------Patrick Girard, Marianne, jeudi 18 août 2005.

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- INTERVIEWS : Lire les entretiens avec l'auteur
Hafid Aggoune
Quelle nuit sommes-nous ?
Roman

128 pages (15 euros)
ISBN : 2-84490-170-0
En librairie depuis le 26 août 2005



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